Je regrette que M. Carcillo nous ait quittés : son exposé s'est inscrit dans l'air du temps, qui consiste à chercher des privilégiés parmi les plus pauvres d'entre nous. Il est un peu fort de café de considérer que les chômeurs sont des profiteurs, qui mettent en place des stratégies pour bénéficier de la « générosité » de l'État, terme impropre du reste, puisqu'il s'agit de solidarité. Il a prôné l'instauration de sanctions. L'objectif de l'Unédic ne peut être de sanctionner ni de « remettre les gens au travail » ! Derrière chaque chômeur, il y a des familles, des enfants. Veut-on les marginaliser encore un peu plus ?
Vous faites des comparaisons avec les autres pays de l'OCDE, mais il faudrait prendre en compte l'indemnisation chômage et les allocations logement.
Cette étude qui « prouve » que plus les indemnités chômage diminuent, plus la durée du chômage se réduit me fait penser à une autre, concluant que les lits sont dangereux puisque 95 % des décès s'y produisent...
Retrouver du travail n'est pas seulement fonction des indemnités, mais de la conjoncture, de la formation, de l'attractivité de certains métiers en fonction des salaires.
Enfin, l'Allemagne compte certes moins de chômeurs, mais plus de pauvres : 18 %. La diminution de l'indemnisation entraîne aussi la prolifération des mini-jobs.