Intervention de Colette Mélot

Réunion du 9 mai 2018 à 14h30
L'union européenne face aux défis de la compétitivité de l'innovation du numérique et de l'intelligence artificielle — Débat interactif

Photo de Colette MélotColette Mélot :

Monsieur le président, madame la secrétaire d’État, grand défi de ce XXIe siècle, l’intelligence artificielle est aujourd’hui déjà un enjeu diplomatique de premier plan. Dans la course entre la Chine et les États-Unis, la France seule ne peut rivaliser avec ces géants étrangers. Elle a besoin d’être épaulée par l’Europe. Preuve en sont les 20 milliards dépensés par la Chine en 2016 pour financer le développement de l’intelligence artificielle, quand notre pays peine à dégager une enveloppe de 1, 5 milliard d’euros. L’effort du Président de la République mérite d’être salué, mais il n’est pas suffisant.

À la fin du mois de mars 2018, le mathématicien et député Cédric Villani a dressé une liste de recommandations pour assurer le développement de l’intelligence artificielle aux niveaux national et européen : mise à disposition des données publiques sur l’agriculture, l’énergie, la météo ou le climat dès 2019, facilitation des expérimentations numériques, avancées sur la transformation du travail ou encore création d’un réseau d’instituts interdisciplinaires de recherche sur l’intelligence artificielle.

L’appel français a été entendu. Le 10 avril dernier, vingt-quatre États membres, plus la Norvège, ont signé une déclaration commune de coopération sur le sujet, assurant que ces défis numériques devaient être relevés collectivement.

Madame la secrétaire d’État, derrière cette intention de principe, quelle est concrètement la réalité pour les chercheurs et les entrepreneurs du numérique de l’Hexagone ? Qu’en est-il, plus particulièrement, du projet de supercalculateur européen dédié aux applications de l’intelligence artificielle, que le rapport Villani appelait de ses vœux ?

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