Monsieur le sénateur, vous avez souligné l’importance de l’évolution technologique dans le monde agricole. Celui-ci a connu de nombreux changements, mais il est vrai qu’il est aujourd’hui appelé à faire face à des défis de plus en plus importants, afin de garantir au plus grand nombre une alimentation saine, abordable et respectueuse de l’environnement.
Les états généraux de l’alimentation ont montré la sensibilité des consommateurs et des citoyens à ces questions. L’intelligence artificielle peut apporter des solutions au double défi de la compétitivité et du respect de l’environnement. Les outils numériques permettant d’assister l’agriculture dite « de précision » sont déjà largement utilisés et de nombreuses start-up françaises réinventent les services aux agriculteurs : Naïo Technologies et ses robots agricoles autonomes, Airinov et ses capteurs connectés, Carbon Bee AgTech et ses caméras intelligentes pour détecter les maladies, et j’en passe…
Cet écosystème est donc foisonnant, et l’enjeu est désormais de le transformer en une véritable filière. Les défis de court terme que nous voyons sont aujourd’hui de deux types.
Il s’agit, d’abord, de la construction des infrastructures essentielles, avec la couverture réseau des exploitations, le soutien à la recherche et à l’innovation en matière de robotique et d’objets connectés et les enjeux liés aux données – leur interopérabilité, leur propriété et la loyauté de leur utilisation.
Le deuxième enjeu est de former les agriculteurs et de les préparer, ainsi que l’ensemble de leur écosystème, à ce nouveau paradigme. Les métiers se transforment profondément, avec une demande renforcée en matière de transparence, de traçabilité et de circuits courts. Cela ouvre des perspectives importantes.
Je note également votre suggestion relative à l’utilisation de l’intelligence artificielle en matière de zonage, que je transmettrai à mon collègue Stéphane Travert.