Monsieur le sénateur Bazin, je suis tout à fait consciente des enjeux liés à l’amélioration de la desserte du nord-ouest de l’Île-de-France.
Vous le savez, le projet de prolongement de la Francilienne entre Méry-sur-Oise et Orgeval soulève des difficultés importantes depuis de nombreuses années quant au choix du tracé et ses impacts environnementaux.
Vous avez mentionné les contraintes budgétaires. Certes, il s’agit d’un projet estimé à 3 milliards d’euros, pour lequel aucun plan de financement crédible n’a pour l’instant été identifié. Mais, au-delà, si un certain consensus a pu se dégager dans le Val-d’Oise, le projet pose des difficultés importantes d’insertion dans les Yvelines. Comme vous le soulignez, depuis que la commission Mobilité 21 a classé ce projet en secondes priorités, quel que soit le scénario financier considéré, les études et la concertation n’ont pas été poursuivies.
Le Conseil d’orientation des infrastructures a quant à lui mis en avant, outre les difficultés environnementales, la priorité à donner aujourd’hui aux solutions alternatives à la route dans le cœur de l’Île-de-France.
Pour l’ensemble de ces raisons, et compte tenu des gains que l’on entend tirer de ce projet, il nous faut rechercher et privilégier l’optimisation du réseau existant et le report des usagers sur les transports collectifs, la réalisation du prolongement de l’autoroute A 104 ne pouvant manifestement pas constituer une réponse de court terme.