La loi Chaban-Delors de 1971 était un sacré pari : la formation professionnelle était une réalité plutôt dans les grandes entreprises que dans les petites. Ce pari a été gagné, mais des désordres se sont installés au fil du temps, et l'objet du projet de loi est de remettre les choses en ordre en accordant la priorité évidemment à ceux qui sont les plus éloignés aujourd'hui de l'emploi. C'est ce que soulignait d'ailleurs Gérard Larcher dans son premier rapport, soulignant que 10 % des fonds allaient aux demandeurs d'emploi, alors qu'il en faudrait 30 %. Le Gouvernement fixe cet objectif à 15 % dans un premier temps : il faudrait même aller au-delà.
Il va falloir aussi équilibrer les comptes, alors que l'argent public est rare. Peut-être faut-il regarder les dépenses de formation, dont certaines sont exagérées, avec une multiplicité d'organismes. Pour quelle efficacité ? Cette remise en ordre doit conduire aussi à une remise en question du coût de la formation.