Les juges des enfants sont très vigilants. Ils nous demandent un travail d'expertise. Il y a actuellement un seul jeune qui est en train d'être remis à sa famille. Il s'agit de celui ayant perdu ses parents et ses frère et soeur. Les grands-parents n'ont pas vu venir la radicalisation, y étaient très opposés. En outre, ils avaient une relation avec l'enfant avant son départ. Nous travaillons ensemble, avec cette famille, afin de permettre à l'enfant de comprendre ce qui lui est arrivé, faire en sorte qu'il ne fasse pas de parents des martyrs, mais tout en lui permettant de faire le deuil de ces derniers, de les aimer en tant que parents. Les autres mineurs sont en famille d'accueil. Les enfants vont rendre visite à leurs parents en prison. Nous travaillons également pour éviter les conflits de loyauté.