La recommandation n° 9 concerne la formation des médecins à l'examen médical indispensable aux mineures qui demandent l'asile au titre d'une menace d'excision. Elle complète les deux précédentes. En effet, les mutilations sexuelles évoluent et peuvent être parfois difficiles à identifier. Cet examen semble plus compliqué, comme nous l'a indiqué le Docteur Foldès, lorsque les mutilations ont été pratiquées par des médecins, ce qui se fait hélas dans certains pays. Il faut en être conscient.
Selon les médecins qui nous ont accompagnées dans notre recherche, cette formation des praticiens, qui relève de la formation continue, est extrêmement importante. Le Docteur Foldès suggère que cette formation soit réalisée par les médecins des centres habilités à recevoir et prendre en charge les femmes mutilées.
Il estime par ailleurs que les certificats nécessaires à la protection des mineures réfugiées en France au titre de l'excision devraient pouvoir être effectués en deux temps : pour les cas évidents, ces certificats pourraient être établis par les médecins formés à cet effet, les cas complexes pouvant nécessiter l'intervention en second recours d'un expert référent. Cela complète parfaitement les recommandations 8 et 9.