Intervention de Agnès Buzyn

Réunion du 17 mai 2018 à 14h30
Comment repenser la politique familiale en france — Débat interactif suite

Agnès Buzyn :

Monsieur Courtial, comme vous, je suis inquiète en ce qui concerne le taux de natalité, dont je suis l’évolution avec attention. Il était une fierté de notre pays. Il est à noter toutefois que nous restons le pays d’Europe où le taux de natalité est le plus élevé. Ce taux, je tiens à vous rassurer, a beaucoup évolué au cours des années. Je serai attentive au taux de cette année, en espérant qu’il remonte.

La baisse de ce taux – je me suis exprimée à plusieurs reprises sur ce sujet – est liée à la diminution du nombre de femmes en âge de procréer et de la fertilité.

Vous m’interpellez ensuite sur l’universalité de la politique familiale. La politique familiale s’exprime de différentes façons : par les prestations, bien sûr, mais aussi par l’accessibilité aux modes de garde, par des aides financières et par le quotient familial, qui est évidemment une forme de solidarité interfamilles. La politique familiale est, et restera, universelle, je m’y engage. Le Gouvernement s’est d’ailleurs engagé à ce qu’il n’y ait pas de coupe ou de modifications s’agissant du quotient familial.

Enfin, il faut en être conscient, si nous touchions à l’universalité des allocations familiales pour les plus hauts revenus, cela rapporterait en fait assez peu. Ce ne serait pas une politique très performante et cela ne conduirait pas à un bouleversement des prestations qui sont d’ores et déjà offertes aux familles.

Tout cela est évidemment examiné de très près. Je le répète, je ne souhaite pas un bouleversement des équilibres actuels. En revanche, j’ai défini des priorités : la parentalité, le soutien aux ruptures et l’intérêt de l’enfant, qui n’apparaît pas toujours assez clairement dans la politique familiale que nous menons.

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