Intervention de Gérard Longuet

Réunion du 17 mai 2018 à 14h30
La politique de concurrence dans une économie mondialisée — Débat interactif

Photo de Gérard LonguetGérard Longuet :

Monsieur le président, madame la secrétaire d’État, mes chers collègues, je remercie le groupe La République En Marche d’avoir demandé et obtenu l’organisation de ce débat.

Je suis un libéral et j’ai eu la chance de mettre en œuvre mes convictions en signant, en avril 1994 – c’était au siècle précédent… –, les accords de Marrakech instituant l’OMC. Hélas, aucune clause environnementale ou sociale n’avait été fixée alors. Plus de vingt ans après, nous nous trouvons dans une situation paradoxale : le volontarisme politique exprimé par les accords de Paris est détricoté par la réalité d’échanges internationaux qui ne prennent pas en compte les effets directs et indirects de la production industrielle sur l’environnement.

Depuis vingt ans, l’empreinte globale de notre pays a augmenté, alors même que l’empreinte directe des productions françaises en CO2 a diminué. En effet, la désindustrialisation de la France, facilitée notamment par les contraintes réglementaires environnementales, nous a conduits, à tout le moins dans certains domaines – acier, aluminium, produits chimiques, silicium… – à nous tourner vers des producteurs étrangers qui émettent davantage de CO2.

Ma question est simple, madame la secrétaire d’État : pensez-vous raisonnablement que nous puissions durablement porter le certificat carbone à un niveau dissuasif ?

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