Intervention de Jean-François Longeot

Réunion du 17 mai 2018 à 14h30
La politique de concurrence dans une économie mondialisée — Débat interactif

Photo de Jean-François LongeotJean-François Longeot :

Je veux à mon tour remercier le groupe La République En Marche d’avoir demandé ce débat.

La politique de concurrence au niveau mondial nous amène à nous interroger sur les questions de concentrations d’entreprise et sur les régulations internationales qui peuvent intervenir.

Les phénomènes de concentration sont récurrents et touchent quasiment tous les secteurs de l’économie. Pour leurs promoteurs, ils sont favorables, non seulement aux entreprises, avec des capacités nouvelles de levées de fonds et des effets de mutualisation, mais aussi aux consommateurs, par une diminution des prix.

Ces concentrations conduisent toutefois à des situations de monopole, et les craintes s’amplifient actuellement dans un certain nombre de domaines. Je pense notamment aux entreprises du numérique et de l’internet, qui détiennent énormément de données personnelles. Lorsque l’on observe que Facebook a racheté progressivement WhatsApp et sa concurrente Instagram, on imagine la quantité phénoménale de données que cette entreprise est capable de posséder et de traiter.

La richesse, c’est aujourd’hui l’information personnelle, mais nous ne sommes plus capables de mesurer les capacités cumulées. Comment pouvons-nous adapter nos outils de régulation à ce type de mesures et d’évaluation de richesses ?

Nous mesurions jusque-là les effets de monopole sur des données économiques. Aujourd’hui, la politique de concurrence doit prendre en compte la détention de données personnelles, et pas seulement de matière. Le Gouvernement milite-t-il aujourd’hui au niveau international pour réguler ces concentrations, non plus économiques, mais de l’intelligence ?

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