Intervention de Michelle Gréaume

Réunion du 23 mai 2018 à 14h30
Programmation militaire pour les années 2019 à 2025 — Article 27

Photo de Michelle GréaumeMichelle Gréaume :

Les problèmes du parc immobilier de la défense sont connus : perte drastique de son importance avec la vente de 17 % de sa surface depuis 2008 et manque de maintenance sur le parc restant, qui représente tout de même un tiers du parc immobilier de l’État. Alors que les besoins sont en hausse constante, le constat est inquiétant.

Il l’est d’autant plus que, malgré cette loi de programmation militaire et la montée en charge des dépenses de défense, il n’est pas sûr que les 2, 5 milliards d’euros diagnostiqués par notre collègue Dominique de Legge seront disponibles, et suffisants, d’ici à 2023. Pourtant, l’État maintient sa stratégie de vente du parc immobilier en vue de réduire les dépenses publiques. Il a même conscience que des infrastructures laissées à l’abandon ont été remplies en urgence, notamment depuis la réactivation de l’opération Sentinelle, et sont aujourd’hui en vente à prix réduit si les nouveaux propriétaires s’occupent des travaux de mise en conformité.

L’État ne semble pourtant pas en tirer les conclusions nécessaires. De plus, l’avancée d’un projet de service national universel dont les contours restent flous fait craindre une nouvelle dégradation des conditions d’hébergement et de vie des soldats. Car c’est bien de cela qu’il s’agit ! On ne parle pas ici d’infrastructures exceptionnellement occupées, mais de lieux de vie quotidiens.

Il est vrai qu’on ne peut pas partir du principe que chaque bâtiment vendu aurait pu servir de lieu d’hébergement, mais je pense sincèrement qu’il faut se poser la question de la réaffectation de ces infrastructures dans un grand plan de réinvestissement pluriannuel du parc immobilier de défense.

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