Madame la ministre, la solidarité gouvernementale est un fardeau lourd. Nous comprenons tout à fait l’esprit de votre amendement, mais, bien sûr, je défends la position de notre commission.
Vous avez aussi le devoir de tenir compte de la conjoncture. La conjoncture est dure. Les Français connaissent des attentats. Les troupes françaises remplissent un rôle remarquable à travers la mission Sentinelle pour protéger les Français. Vous êtes ministre des armées, vous devez protéger vos hommes et vos femmes. Comme l’a rappelé le président de la commission, il y a un vrai problème de logement de ces troupes. C’est la première raison pour laquelle il est important d’adopter la position de la commission et, bien sûr, de rejeter votre amendement.
Il y en a une seconde, évoquée par l’un de mes collègues. En tant que rapporteur du budget des affaires étrangères, je défends la position que rappelait M. Yung, mais avec un état d’esprit contraire. Pour ma part, j’aurais préféré que tout le patrimoine des armées reste aux armées. Les besoins sont grands : regardez la difficulté que vous rencontrez à équilibrer annuellement votre budget, notamment avec les OPEX…
En attendant cette étape intermédiaire, je voterai contre cet amendement. Madame la ministre, je le répète une nouvelle fois, nous vous rendons service, vous le savez bien !