Je peux comprendre l’intérêt de cet amendement, madame la ministre, mais, au vu des arguments développés par le président de la commission de la défense et des forces armées, partagés par l’ensemble des membres de cette commission, il faut, à un moment donné, se poser les bonnes questions, à savoir défendre nos militaires et les départements que nous représentons. Beaucoup de militaires participent à l’opération Sentinelle, et il est fondamental d’avoir les moyens de les accueillir.
Nous évoquons souvent le patrimoine immobilier, notamment au sein de la commission des finances. Nous assistons malheureusement, depuis les années quatre-vingt, au départ de régiments, le patrimoine immobilier étant cédé par l’État au profit des collectivités territoriales ou d’acheteurs privés.
En tant que représentant des Ardennes, je pense à un ancien centre d’entraînement commando, sur un site de 90 hectares. Le prix du mètre carré n’est bien sûr pas du tout le même qu’à Paris intra-muros ou en région parisienne, ce qui pose également un problème. Qu’en est-il du devenir de ce patrimoine ?
Là, comme l’a démontré le président de la commission, il y a vraiment urgence pour nos militaires dans le cadre de l’opération Sentinelle : je suivrai donc l’avis de la commission.