Ce sujet est effectivement ancien, puisque nous en avions déjà débattu lors de l’examen du projet de loi de programmation militaire pour les années 2014 à 2019. À cette occasion, je voudrais lui rendre hommage, notre collègue Bruno Gilles avait déposé un amendement sur ce même sujet, cosigné par trente-trois autres sénateurs UMP et que j’avais eu l’honneur de défendre en séance.
Je dois le dire, ce débat devient quelque peu exaspérant. Nous parlons de 74 personnes, 74 harkis supplétifs qui se sont battus pour la France, qui lui ont fait honneur par ce devoir de fidélité, par amour pour notre pays. Et encore aujourd’hui, en 2018, le Gouvernement hésite et refuse un tel amendement. Madame la secrétaire d’État, c’est véritablement une question d’honneur pour notre pays, pour le Parlement, que d’enfin reconnaître les droits de ces personnes.
En 2013, lorsque j’étais intervenue, nous parlions de 500 supplétifs. Ils ne sont plus que 74. Alors, qu’attendons-nous ? Qu’ils soient tous morts ? Ce serait vraiment une tache sur l’honneur de notre pays, et je compte vraiment sur mes collègues pour se battre pour eux.