Je serai bref, car la question a déjà été largement débattue.
Vous avez affiché, madame la ministre, votre volontarisme dans la durée et votre intention de rompre avec les réductions drastiques de moyens et l’éreintement de nos armées, bien soulignés par le président Cambon.
Pourtant, alors que l’article 2 du projet de loi relative à la programmation militaire fixe une trajectoire des dépenses jusqu’en 2025, celle des recettes s’achève en 2023. Vous justifiez ce décalage par l’incertitude des données financières et par les échéances de 2022, année qui marquera la fin du quinquennat et de la législature. Dans le même temps, toutefois, comme l’a souligné Christian Cambon, vous repoussez les hausses de crédits les plus importantes après 2022 !
En acceptant de supprimer cette distinction entre trajectoire des recettes et trajectoire des dépenses, vous afficheriez votre volontarisme sur toute la durée de la programmation et purgeriez toute suspicion et tout procès en exercice de communication – vous livrer à un tel exercice n’est certainement pas dans vos intentions…