Au nom du groupe Union Centriste et en tant que corapporteur, avec Mme Prunaud, du programme 178, je souhaite non pas contredire Mme Conway-Mouret, mais soutenir le propos de M. Cambon.
Au fil des auditions, on est sans cesse revenu à la charge sur cette question du SOUTEX, extrêmement importante et sensible. Le soutien aux exportations a été en quelque sorte victime de son succès. Les industriels font certes des efforts, mais ils ont leurs contraintes. Les personnels de la défense ont été très fortement mis à contribution, qu’il s’agisse des sous-marins ou des Rafale, ce qui a eu des effets sur leur disponibilité opérationnelle.
Notre souci a été de veiller à ce que les 400 postes créés soient suffisants. Il faudra vérifier, lors des rendez-vous intermédiaires, si c’est bien le cas. En tout cas, il ne faut surtout pas renoncer à cette affectation de postes.
De manière plus générale, nos sensibilités sont diverses : certains sont plutôt eurosceptiques, d’autres sont contre l’Europe telle qu’elle est, d’autres encore sont très européens, voire fédéralistes. Cependant, quelles que soient notre opinion sur l’Europe de la défense et notre conception d’une indépendance nationale compatible avec l’ambition européenne, il n’y aura ni Europe de la défense ni indépendance face à la montée des périls sans un outil militaire fort, qui ne peut exister sans une industrie de l’armement digne de ce nom. Or cette industrie ne peut exister sans exportations. Tout se tient : il faut assumer ces exportations, en respectant naturellement les règles qui existent au niveau international. Comme l’a dit M. le rapporteur, il y va tant de la sécurité de notre pays que de la construction européenne, à laquelle le groupe Union Centriste croit profondément.