Je tiens particulièrement à cet amendement.
De la guerre, on revient toujours différent – les intéressés le savent bien, et leurs familles aussi –, d’abord parce que la guerre peut tuer ou mutiler les corps.
Je voudrais, à cet instant, rendre un hommage solennel à tous nos blessés de guerre, qui affrontent chaque jour un quotidien nouveau. La participation de la team France à la compétition mondiale des Invictus Games constitue un bel exemple à cet égard, dont on aimerait qu’il bénéficie d’une meilleure exposition médiatique.
Mais il y a aussi les blessures psychiques et psychologiques, qui sont invisibles. Les syndromes post-traumatiques sont encore tabous, en premier lieu pour ceux qui en souffrent. Pourtant les conséquences, on le sait, peuvent être graves pour le militaire, sa carrière, ses frères d’armes et sa famille. Ces blessures peuvent briser des vies. Aussi est-il impératif de renforcer le dépistage au sein même des régiments et, ensuite, de rendre accessible un accompagnement, un suivi spécifique des soldats affectés par ces troubles.
Dans l’histoire des opérations extérieures et intérieures françaises, les années 2012 à 2017 auront été particulières, marquées par un niveau de sollicitation extrême et l’usure des personnels. Je crois que la reconnaissance de la Nation passe aussi par le soutien à ses soldats.
Je salue bien évidemment le travail mené par les équipes, notamment au sein du service de santé des armées, et j’espère, madame la ministre, que vous suivrez de près ce dossier, ainsi que celui de la transformation de l’Institution nationale des invalides. Il faut rappeler aux soldats que cette maison est la leur et qu’ils y trouveront toujours un soutien adapté.