La réforme du Jobs'act a inspiré la réforme du marché du travail en France même si, bien évidemment, l'échec du référendum a coupé court à la recentralisation des politiques d'accompagnement des demandeurs d'emploi. Comme notre collègue Jean-Marie Vanlerenberghe, j'ai été marqué par l'importance du rôle des syndicats salariés que nous avons longuement rencontrés. Je précise que malgré la diversité des organisations syndicales, ces dernières sont réformistes et il n'y a pas d'équivalent au positionnement de la CGT française. Le dialogue social me paraît de bonne qualité en Italie.
Je rejoins la préoccupation de René-Paul Savary sur le problème soulevé par la faible natalité qui se conjugue à l'exil des jeunes italiens. Les retraites vont revenir au centre des attentions puisque la nouvelle plateforme gouvernementale a clairement indiqué qu'elle reviendrait sur la réforme Fornero de 2012.
La fracture territoriale entre le nord et le sud est un défi majeur et on peine à concevoir que ces deux parties de l'Italie puissent un jour se retrouver. Le nord est en effet plus riche que la Bavière !
Au cours d'un déplacement en Italie, il y a 20 ou 25 ans, j'avais rencontré des chefs d'entreprises pour qui l'Union européenne constituait une vraie source d'intérêt. Ils suivaient et anticipaient avec beaucoup d'attention la publication des directives européennes afin d'adapter leur outil de production. On était alors loin de l'image d'une Europe qui gêne ou empêche.
Au regard de la situation actuelle, l'on peut s'interroger sur ce qu'il advient des idéaux de démocratie et d'humanisme. Après les pays du l'Est de l'Europe, des mouvements populistes ont émergé quasiment partout, y compris en Italie. Cet encerclement est inquiétant pour l'avenir de la construction européenne et dangereux aux plans économique et social. Au cours du déplacement, nous avions discuté des différents scenarii possible en ce qui concerne les élections et c'est malheureusement le pire d'entre eux qui est sorti des urnes.
La réunion est close à 12 h 05.