J’entends vos propositions, monsieur le ministre d’État, mais il faut d’abord s’accorder sur les priorités. La première est de lutter contre la pollution de fond, dont le niveau est aujourd’hui trop élevé, plutôt que de faire de la « com » les jours de pic de pollution.
Stigmatiser le seul automobiliste pour se donner bonne conscience ne constitue pas une politique à la hauteur de l’enjeu. L’État a en effet une responsabilité éminente au regard des politiques de santé publique et de préservation de l’environnement. Il ne peut pas et ne doit pas se dérober. Il doit enfin élaborer une politique concertée avec les quatre grandes familles d’émetteurs que sont l’habitat et le résidentiel, l’agriculture, les transports et l’industrie.
J’entends que l’État ne peut pas tout, mais il a aussi pour mission d’accompagner les territoires et les collectivités territoriales, au travers des plans de protection de l’atmosphère et des plans climat-air-énergie territoriaux.
Il peut aussi se nourrir des travaux des assemblées parlementaires, notamment d’un rapport qui a fait l’unanimité ici, au sein de la commission d’enquête que j’ai eu l’honneur de présider, mais qui est resté lettre morte.