Monsieur Jérôme Bascher, je ne doute pas que le Sénat soit un rempart contre le communautarisme et soit un défenseur de la laïcité, mais, vous le reconnaîtrez, les atteintes à la laïcité ne datent pas d’hier matin.
Sur la laïcité, tant le Président de la République que les membres du Gouvernement n’ont jamais changé de ligne. Notre conception est celle d’Aristide Briand, rapporteur de la loi de 1905, qui a conçu la laïcité française comme une laïcité de liberté : certes, l’État ne reconnaît aucune religion, mais chaque citoyen doit aussi pouvoir exercer son culte dans de bonnes conditions, ou encore n’en exercer aucun.
Cent douze ans après l’entrée en vigueur de cette loi, le Gouvernement est plus que jamais décidé à en appliquer les principes ; rien que la loi de 1905, toute la loi de 1905.
Le communautarisme, quant à lui, doit être combattu avec fermeté, car il n’existe dans notre pays qu’une seule communauté, celle de la République française, et nous ne tolérerons pas la moindre atteinte, dans nos quartiers, dans nos villes ou dans nos universités, à la laïcité. Vous le savez, nous agissons dans les quartiers §et partout où nous devons le faire. Nulle part, nous ne pouvons accepter que des préceptes religieux veuillent l’emporter sur les lois de la République. Nulle part, nous ne pouvons nous résigner à ce que la République ne donne pas aussi sa chance à chacun.
Nous serons sur tous les fronts, monsieur le sénateur, la sécurité, l’emploi, l’éducation. Nous agissons pour améliorer le quotidien et l’avenir de nos concitoyens, dans le respect de la laïcité.