Avant de commencer notre audition, je souhaite la bienvenue à notre collègue Céline Brulin, en remplacement de M. Pierre Laurent. Ce dernier est désormais membre de la commission des affaires étrangères, à la suite de la démission de M. Thierry Foucaud.
Conformément aux dispositions de l'article 47-4 de la loi du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication, nous auditionnons ce matin, pour la première fois, la nouvelle présidente-directrice générale de Radio France, Mme Sibyle Veil sur son rapport d'orientation.
En notre nom à tous je la félicite pour sa nomination et je lui souhaite pleine réussite dans sa mission qui est aussi essentielle que difficile.
Notre commission suit depuis de très nombreuses années la situation de l'audiovisuel public et en particulier celle de Radio France.
Nous connaissons la qualité des programmes de Radio France et le grand professionnalisme de ses personnels, qui possèdent un savoir-faire unique qui doit être préservé.
Toutefois, la situation du groupe de radio public nous inquiète depuis longtemps quant à sa capacité à se réformer et à faire face à certains projets comme la rénovation de la Maison de la radio. La forte dégradation financière des comptes de l'entreprise en 2014 et l'insuffisance des réponses de l'actionnaire nous ont amené à donner un avis défavorable au projet de contrat d'objectifs et de moyens (COM) présenté par votre prédécesseur. Même si la situation comptable semble s'être quelque peu améliorée nos interrogations demeurent sur l'avenir de Radio France et nous aurons beaucoup de questions à vous poser.
Il va de soi que l'avenir de Radio France est à rechercher dans un rapprochement avec les autres entreprises de l'audiovisuel public.
Comme vous le savez, en 2015, notre commission a émis des propositions en faveur d'un rapprochement structurel progressif de l'ensemble des entreprises de l'audiovisuel public accompagné d'une réforme de son financement et de sa gouvernance. Les annonces de la ministre de la culture, lundi dernier, semblent ouvrir la voie à des changements majeurs, qui n'interviendront qu'en 2019 pour l'essentiel. Ces changements, il nous appartient de les préparer dès maintenant : sans tabou, sans « chausser » uniquement des lunettes budgétaires et dans le seul souci de l'intérêt général en gardant pour objectif une ambition culturelle et éducative.
Votre mission, madame la présidente, est donc passionnante puisqu'il vous revient de préserver l'identité et les forces de Radio France tout en préparant des rapprochements devenus inéluctables.