Intervention de David Assouline

Commission de la culture, de l'éducation et de la communication — Réunion du 6 juin 2018 à 9h30
Audition de Mme Sibyle Veil présidente-directrice générale de radio france

Photo de David AssoulineDavid Assouline :

Je vous félicite pour votre nomination par le CSA et j'insiste sur cette instance de nomination. Ce n'est pas l'État qui vous a nommée, et c'est essentiel pour assurer l'indépendance de Radio France. Vous avez la chance d'être à la tête d'une entreprise magnifique, dont les salariés font du bon travail et sont perçus comme de vrais professionnels, à une époque où on demande à chacun de faire un peu de tout.

L'enjeu du service public n'est pas de rechercher de l'audience, mais de faire de la qualité et de permettre à son audience d'avoir accès à la culture.

Dans la collaboration à venir avec France Télévisions, comment allez-vous défendre la radio qui repose sur un imaginaire particulier ? Nous sommes aujourd'hui dans une civilisation de l'image. Comment ne pas tuer la spécificité de la radio, car ce qui ne passe que par le son permet l'imaginaire ?

J'ai trouvé très maladroite, voire choquante, la présence de l'ensemble des patrons de l'audiovisuel public derrière la ministre de la culture avant-hier, au regard de la perception de votre indépendance. Vous n'êtes pas des hauts fonctionnaires d'une administration centrale.

La manifestation de votre indépendance s'est peut-être faite dans l'annonce des matinales communes entre France Bleu et France 3, puisque vous avez indiqué qu'elles concerneraient Paris et Aix-en-Provence, au moment où la ministre annonçait que ni Paris ni Marseille n'étaient visées.

Près de 300 millions d'euros d'efforts budgétaires vont être demandés d'ici 2022, avec 50 millions d'euros prévus dans le prochain budget. Dans ces conditions, pensez-vous être en mesure de pouvoir assumer vos missions actuelles ?

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