Ce plan a été imposé par la présidente sous la menace d'une liquidation judiciaire de l'entreprise. Il a certes été signé par notre organisation mais dans le but d'offrir aux salariés concernés des mesures d'accompagnement social.
Sur le fond, ce plan, qui réduit la masse salariale et retire certaines compétences au siège, ne résout rien et n'apporte aucune amélioration structurelle. Il est à craindre qu'un nouveau plan de restructuration ne soit nécessaire à très court terme.
Un nouveau syndicat patronal est en train de se constituer et de pousser l'idée, notamment auprès des parlementaires, d'une concentration des aides à la presse sur les seuls titres d'information politique et générale (IPG). Nous y sommes très hostiles et considérons qu'une telle évolution serait contraire à la loi de 1881, aux ordonnances de 1944 et à la loi Bichet de 1947. Certains titres, comme Lesbia Magazine, Têtu, ou les magazines consacrés à la chasse ou à la pêche, qui bénéficient des aides à la presse, en seraient désormais exclus. Cela nous semble contraire à la liberté d'information des citoyens et au pluralisme.