Avant toute chose, il me paraît assez réducteur d'attribuer au seul mérite de la croissance économique la diminution du déficit de la sécurité sociale. Les Gouvernements qui se sont succédé jusqu'en 2012 avaient tout de même laissé une ardoise sociale d'environ 17 milliards d'euros, et sa maîtrise depuis lors ne saurait être uniquement imputée aux tendances favorables de l'économie.
Permettez-moi de réagir aux propos précédemment tenus sur les prestations indues, qui véhiculent insidieusement l'idée qu'une majorité de bénéficiaires des prestations de la branche famille ne seraient pas dans leur bon droit. Cette présomption de prestations indument versées doit être renversée : c'est à la sécurité sociale d'être en mesure de correctement évaluer les droits des uns et des autres. Par ailleurs, je me pose la question des raisons pour lesquelles les sommes indues ne sont pas recouvrées par les organismes de sécurité sociale : est-ce par crainte de plonger les bénéficiaires dans l'insolvabilité ou est-ce parce qu'on peine à les retrouver ?