Ma question porte sur l’abaissement de 100 % à 10 % du pourcentage de logements accessibles aux personnes handicapées dans la construction neuve, disposition du projet de loi ÉLAN récemment adoptée à l’Assemblée nationale.
Il y avait déjà beaucoup trop de dérogations, mais, avec cette mesure, les 800 000 personnes en situation de handicap, sans compter les enfants ni les personnes vieillissantes en perte d’autonomie, ne pourront plus accéder qu’à quelques milliers de logements neufs chaque année.
Ce texte remet en cause le principe de l’accessibilité universelle : « une grave régression sociale », « un recul gigantesque », selon les associations.
En réalité, vous cédez au lobby des promoteurs immobiliers, qui réclamaient cette mesure, en faisant d’ailleurs porter indignement le chapeau de la réduction des pièces à vivre à l’accessibilité ! C’est une contre-vérité au regard d’une tendance beaucoup plus lourde à la réduction de la superficie globale des logements, de l’ordre de 10 % à 15 % en quinze ans.
Votre dispositif fait primer le marché sur la solidarité, la rentabilité sur les droits fondamentaux de nos concitoyens. Allez-vous le retirer ?