Ma question s’adressait à M. le ministre de l’éducation nationale.
Un tiers des lycéens, soit 665 000 élèves, sont scolarisés en lycée professionnel. M. le ministre Blanquer a rappelé que le lycée professionnel doit redevenir un grand atout pour notre pays, un catalyseur de promotion, un tremplin vers une destinée choisie.
Pour dynamiser ces lycées, il a annoncé des mesures d’importance, dont deux qui rapprochent les lycées du monde de l’alternance.
La première est la création de campus d’excellence. Ces campus, au nombre de trois par région, et le dynamisme qu’ils dégageront sauront susciter l’envie et motiveront les jeunes. Ils comprendront des établissements proposant des filières professionnelles allant du CAP à la licence, un internat, des infrastructures sportives et culturelles, des incubateurs d’entreprises, mais aussi des centres de formation d’apprentis.
La seconde mesure est la création, dans chaque lycée professionnel, d’unités de formation en apprentissage. Les jeunes pourront ainsi confronter leurs expériences, passer d’une filière à l’autre sans remettre en cause leur cursus, appréhender d’une manière plus sereine le monde de l’entreprise.
L’objectif est clair : créer des synergies entre les formations initiales et l’alternance. Pour autant, ne faudrait-il pas aller plus loin ? Ne serait-il pas pertinent de lisser les heures de cours sur les trente-six semaines d’enseignement pour les professeurs de formations initiales ? Organiser ainsi le temps scolaire ne permettrait-il pas d’avoir une cohérence d’organisation, de favoriser le partage d’expérience entre enseignants et formateurs et la coconstruction de leur approche pédagogique ?