En fait, le Gouvernement a une méthode et il avance sur un certain nombre de sujets. On peut évidemment être en désaccord, avoir la mémoire courte, s’opposer.
La démocratie, c’est précisément le dialogue, avec le Sénat, l’Assemblée nationale ou les élus locaux, mais cela ne signifie pas forcément que l’on sera toujours d’accord. En tout état de cause, il nous arrive de travailler ensemble. Ainsi, mardi dernier, nous avons débattu de l’application des lois et, ce matin, j’ai participé durant deux heures et demie aux travaux de la commission des lois du Sénat sur la proposition de loi portée par les présidents des deux chambres et relative à la nomination et à la présence des parlementaires dans certains organismes extraparlementaires.
C’est dans ce cadre que nous souhaitons avancer, mais, en même temps, il nous semble que le mandat politique sur lequel le Président de la République et la majorité de l’Assemblée nationale ont été élus nous permet de mettre en œuvre un certain nombre de politiques, en prenant le temps de l’écoute et du dialogue, avec les institutions comme avec les différents acteurs.
Ce fut le cas pour les ordonnances sur le droit du travail, élaborées à la suite de 300 heures de débat, ou pour la réforme de la SNCF, sujet délicat sur lequel la majorité sénatoriale nous a apporté son soutien. Ce sera encore le cas pour la gestion de l’évacuation de Notre-Dame-des-Landes, dans quelques jours, ou encore pour l’accès à l’université. Sur ce dernier point, je suis persuadé que, à la fin du mois de juillet, nous pourrons nous féliciter d’avoir abandonné le système inique du tirage au sort.