Madame la rapporteur pour avis, vous parlez de déstabilisation de l’entreprise, mais ce problème concerne également un certain nombre de salariés quand on leur apprend que l’entreprise va disparaître, alors qu’ils ne s’y attendaient pas du tout. Certains se sentent empêchés de se porter candidat, non pas en raison de leur relation avec le patron, mais parce qu’ils ne s’en sentent pas capables, qu’ils n’ont pas le sentiment d’être qualifiés. Une reprise par les salariés doit être approchée collectivement, parce qu’il s’agit tout de même d’une sacrée responsabilité !
Je suis d’accord avec M. Gabouty quand il évoque la question du levier bancaire. Dans certaines situations, le problème vient de là. Mes chers collègues, je vous rappelle d’ailleurs que j’ai demandé précédemment la mise en place d’un prêt à taux zéro au bénéfice des salariés. Je ne vous ai pas sentis très enthousiastes… Or le problème du levier bancaire est sérieux.
Je l’ai rappelé en commission, avec ce texte, on met un pied dans un domaine qui relève de la loi de finances. À ce sujet, madame la secrétaire d’État, vous avez évoqué une disposition qui prendrait place dans le projet de loi de finances pour 2019. Comme nous sommes tous présents, peut-être pourriez-vous nous donner quelques éléments sur ce futur projet de loi de finances ? Cela fortifierait la relation entre le Sénat et le Gouvernement !