Avec Jean-Pierre Grand, au-delà de nos divergences politiques, nous avons un point commun : nous avons tous les deux travaillé avec Georges Frêche, qui était un grand Méditerranéen.
Notre commission des affaires européennes m'a désigné pour suivre les questions méditerranéennes. J'ai siégé il y a quelques années à l'AP-UpM et je siège aujourd'hui à l'Assemblée parlementaire de la Méditerranée (APM). Le Sénat ne désigne en effet qu'un représentant à l'AP-UpM, et c'est logiquement un membre de la majorité sénatoriale qui est désigné, tandis que nous avons deux délégués à l'APM.
Ces deux structures sont complémentaires mais différentes. L'AP-UpM rassemble les pays de l'Union européenne et les pays de la rive Sud : c'est l'organe privilégié, pour le volet méditerranéen, de la politique de voisinage de l'Union européenne.
L'APM, reconnue par les Nations unies, est, quant à elle, une réunion des parlements des pays qui bordent la Méditerranée. Sa composition tend à s'élargir. Lors de la dernière assemblée générale à Bucarest en février, nous avons ainsi voté en faveur de la présence de la Fédération de Russie en tant que membre associé.
Ces deux assemblées ont pour avantage de réunir tout le monde, en particulier les Israéliens et les Palestiniens.
Je constate avec satisfaction que la France a gardé sa vice-présidence de la commission politique et de sécurité de l'AP-UpM. Avant moi, Robert del Picchia avait occupé ce poste, et c'est d'ailleurs lui qui l'avait conquise pour la France. J'ai aussi été amené à présider cette commission. Jusqu'à récemment, le bureau de la commission politique comptait aussi un vice-président israélien et un vice-président palestinien ; ce n'est plus le cas, mais tout le monde continue à s'y retrouver.