L'ordre du jour appelle une déclaration du Gouvernement, suivie d'un débat d'orientation budgétaire.
Monsieur le ministre, mes chers collègues, je vais vous lire le propos introductif que tenait à prononcer M. le président du Sénat, qui assiste ce matin aux obsèques de l'épouse de M. le président du Conseil constitutionnel.
« Ce débat d'orientation budgétaire est le douzième depuis 1990. Je tiens cependant à souligner que nous devons ce débat, plusieurs de nos collègues plus anciens s'en souviennent, à l'initiative de la commission des finances du Sénat.
« Sans conteste, ce débat constitue un temps fort de l'année financière. Il est d'autant plus important que, pour la deuxième fois, nous avons deux débats en un : le premier, en vertu de la loi organique relative aux lois de finances, la LOLF ; le second, en application de la loi organique relative aux lois de financement de la sécurité sociale.
« Loin d'être rituel, ce rendez-vous permet à l'ensemble des sénateurs qui le souhaitent de discuter de la stratégie économique et budgétaire du Gouvernement, d'autant que le rapport du Gouvernement qui nous a été remis englobe, outre les finances publiques proprement dites, l'ensemble des finances sociales, c'est-à-dire les dépenses d'assurance maladie, les prestations familiales, ainsi que les régimes de retraites.
« Cette globalisation du débat budgétaire, nous l'avons souhaitée. Aujourd'hui, cette globalisation prend un relief particulier dans la mesure où, monsieur le ministre, vous êtes responsable de l'ensemble des comptes publics.
« Cette vision d'ensemble que nous avons aujourd'hui des finances publiques ou des finances sociales conduira sans doute à relancer la réflexion sur une meilleure articulation entre projet de loi de financement de la sécurité sociale et projet de loi de finances.
« Vous savez que c'est un thème qui m'est cher.
« Ce chantier viendra en son heure avec, sans doute, la poursuite de la rénovation de la procédure budgétaire engagée depuis plusieurs années déjà.
« En ma qualité de président d'une assemblée représentant constitutionnellement les collectivités territoriales, je ne saurais oublier l'importance des finances de celles-ci. Notre devoir est de les intégrer dans notre réflexion d'ensemble avec, en ligne de mire, le nécessaire respect de l'autonomie et de l'équilibre des budgets.
« Mais, pour l'heure, place au débat sur les orientations budgétaires de l'exercice 2008 ! »
La parole est à M. le ministre.