Intervention de Raymonde Le Texier

Réunion du 24 juillet 2007 à 16h00
Orientation budgétaire — Suite d'un débat sur une déclaration du gouvernement

Photo de Raymonde Le TexierRaymonde Le Texier :

...tant vos prévisions, nous le constatons, sont le plus souvent pifométriques.

Côté dépenses, le déficit de l'assurance maladie atteindrait cette année 6, 4 milliards d'euros, contre les 3, 9 milliards d'euros qui étaient initialement prévus. Quant à celui de la branche vieillesse, il pourrait être révisé à la hausse de plus de 1 milliard d'euros, pour atteindre 4, 7 milliards d'euros, contre les 3, 5 milliards d'euros qui étaient initialement attendus. Le déficit de la branche famille et de la branche accidents du travail-maladies professionnelles, lui, reste stable.

Je n'évoquerai ici ni les retraites ni l'échec en la matière de la loi Fillon puisque Claude Domeizel en a parlé longuement tout à l'heure.

S'agissant de l'assurance maladie, l'échec de la réforme de 2004 est tout aussi patent. Le retour à l'équilibre était promis pour 2007. Le moins que l'on puisse dire est qu'on en est loin. En fait de réformes, on a tout au plus assisté à un empilement de « mesurettes ».

Au lieu de conduire une réflexion sur une politique de santé publique moderne, vous avez simplement mis en place une procédure de réduction de la prise en charge des individus.

En guise de maîtrise médicalisée des dépenses, vous vous êtes borné à multiplier les déremboursements. La médecine scolaire et la médecine du travail sont toujours les parents pauvres du système.

En matière de responsabilisation des acteurs de santé, on a surtout constaté que les négociations avec les médecins se traduisent systématiquement par des hausses d'honoraires, même lorsque ceux-ci ne respectent pas leurs engagements de réaliser des économies.

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