À cette dette, il faut ajouter celle des ASSO, les administrations de sécurité sociale, soit 45, 8 milliards d'euros.
On le voit, le passif est lourd et les perspectives ne sont pas bonnes. L'équilibre des comptes promis pour 2007 n'étant pas au rendez-vous - cela ne se surprend personne ! -, ces dernières années n'auront servi, en somme, qu'à rendre inéluctable la mise en place de la TVA sociale puisque le report des déficits sur la CADES est devenu impossible.
Pourtant, il est possible de maîtriser les comptes de la sécurité sociale : entre 1998 et 2001, le gouvernement Jospin avait réussi à rendre le budget du régime général excédentaire. Vous, vous avez choisi de laisser filer le déficit, de faire payer la facture aux assurés et, bientôt, de changer le mode de financement de notre système de solidarité, sans vous interroger sur ses impasses.
Quelle importance, direz-vous ? Pour vous, seul le résultat compte. Justement non ! En effet, une telle politique a creusé les inégalités en termes de santé tandis qu'elle restreignait l'accès aux soins. Aujourd'hui, un Français sur six - un sur trois chez les chômeurs - déclare avoir renoncé à des soins faute de moyens et, de nouveau, l'écart entre les taux de mortalité se creuse en fonction de la classe sociale. Un tel constat, monsieur le ministre, est indigne d'un pays développé !