Intervention de Éric Woerth

Réunion du 24 juillet 2007 à 16h00
Orientation budgétaire — Suite d'un débat sur une déclaration du gouvernement

Éric Woerth, ministre :

Chacun a pu le constater, c'est quelqu'un qui s'investit totalement sur tous les sujets. De même, dans les politiques que nous décidons de mener, nous n'avons ni préjugé ni tabou : seule nous importe l'amélioration de la situation actuelle.

Nous nous donnons les moyens pour réussir le rétablissement de nos finances publiques en cinq ans maximum, ce qui est un enjeu formidable. Pour cela, nous avons tablé sur une prévision de croissance tout à fait raisonnable et, donc, complètement défendable, de 2, 25 % par an. Une croissance meilleure nous permettra d'atteindre cet objectif plus rapidement.

Mesdames, messieurs les sénateurs, pourquoi sommes-nous les champions de la dépense publique ?

Vous avez sûrement tous votre idée sur la question, étant très bien informés en matière économique. Vous avez vous-même cité en exemple, monsieur de Montesquiou, la réussite d'autres pays développés. Si ceux-ci sont parvenus à aller plus vite et plus loin que nous dans ce domaine, c'est justement, selon moi, parce qu'ils ont derrière eux des années de réformes structurelles, lesquelles ont modifié profondément leur conception du service public et leurs capacités d'intervention.

C'est vrai pour la Suède, que vous avez citée. C'est aussi vrai pour le Canada, qui a longuement travaillé sur sa propre réforme : après avoir dressé un constat apocalyptique de ses propres finances publiques, il a réussi à rétablir la situation grâce à une politique fortement volontariste. C'est encore vrai pour la Grande-Bretagne, ainsi que pour l'Allemagne, à la suite de son processus de réunification.

Par conséquent, la clé du rétablissement des finances publiques réside dans la mise en oeuvre de réformes structurelles en profondeur des politiques publiques. À l'évidence, tout cela est lié.

C'est d'ailleurs ce que le Président de la République est allé dire à nos partenaires européens à l'occasion de la réunion de l'Eurogroupe à Bruxelles.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion