Intervention de Jean Bizet

Commission des affaires européennes — Réunion du 5 juillet 2018 à 9h00
Institutions européennes — Audition de s. e. M. Walter Grahammer ambassadeur d'autriche en france

Photo de Jean BizetJean Bizet, président :

Nous sommes assez désabusés vis-à-vis de la posture britannique. Aucune des parties n'envisage la reconstitution d'une frontière physique, qui engendrerait inévitablement une campagne de violences. Or, pour le Royaume-Uni, c'est à l'Union européenne de rétablir la frontière si elle le juge nécessaire. Cette position intellectuellement malhonnête rappelle l'attitude britannique vis-à-vis de l'afflux de migrants dans le Calaisis.

Le marché unique, une des grandes réussites de l'Union européenne, a été construit en quatre décennies. En refusant de s'engager sur la question de la frontière irlandaise, les Britanniques montrent qu'ils le considèrent comme un libre-service, et non comme une entité impliquant le respect des quatre libertés. C'est la quadrature du cercle. 80 à 90 % des ressortissants de la République d'Irlande veulent le maintien dans l'Union européenne, mais aussi 60 à 65 % des habitants de l'Ulster. Mais le principal parti protestant, le DUP, très lié au Royaume-Uni et favorable au Brexit, est la force d'appoint de la coalition dirigée par Theresa May... C'est insoluble.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion