Monsieur le ministre, je ne vous cache pas que nous avons été très frustrés par le contenu de l'article 10 de ce projet de loi, qui se contente d'offrir une compensation aux régions pour les changements apportés aux règles en matière d'apprentissage. Après la réforme de Parcoursup, nous espérions une approche plus globale sur l'orientation avec, en particulier, une meilleure prise en compte de cette question au sein des établissements scolaires. Nous plaidons en faveur d'un renforcement de la formation des enseignants dans ce domaine et d'un accroissement du nombre de psychologues de l'éducation nationale (PsyEN) dans les établissements scolaires. Y aura-t-il une véritable réforme de l'orientation ou comptez-vous procéder par touches successives ?
Vous avez indiqué, dans votre exposé, qu'il était temps de mettre un terme à la confrontation entre les lycées professionnels et les CFA. J'ai plutôt le sentiment que le projet de loi prolonge cette confrontation. Comment réussir la réforme de l'apprentissage sans l'ouvrir à toutes les formations, quel que soit le lieu où cet apprentissage est pratiqué ?
Enfin, il y a un réel enjeu autour de la taxe d'apprentissage. Nous sommes favorables à ce que la part du hors quota soit sécurisée pour ne pas fragiliser les lycées qui en bénéficient.