Les dispositions de l'article 10 ne peuvent pas régler à elles seules les questions en matière d'orientation. Nous souhaitons procéder par étapes dans ce domaine car il nous faut agir sur plusieurs facteurs et éviter la contestation. L'article 10 répond au désir des régions de gérer l'information sur les formations et les métiers des publics scolaires et leur en confie la responsabilité. Outre qu'il constitue un signal important sur la volonté de l'État de coopérer avec les régions, il jette les bases d'une architecture nouvelle. Je ne trouve pas que le projet de loi maintienne une opposition entre lycées professionnels et CFA comme vous semblez l'indiquer.
Je souscris à la nécessité de mieux intégrer la question de l'orientation à la formation initiale et continue des enseignants. Ce sont quand même eux qui connaissent le mieux les élèves et ils doivent donc avoir un pouvoir en la matière.
Récemment j'ai fait plusieurs déclarations sur la question des PsyEN et des Centres d'information et d'orientation (CIO) pour amorcer la discussion ; je n'ai pas encore pris de décisions en la matière. Quand on m'objecte que les CIO donneraient aujourd'hui des conseils à des chômeurs et des adultes, cela me conforte dans l'idée que leur rapprochement des établissements scolaires pourrait être pertinent. Je veux être pragmatique et décider au cas par cas ce qui doit être fait. Il est vrai que nous avons besoin de psychologues au sein de l'éducation nationale, mais l'orientation ne saurait intégralement reposer sur des facteurs psychologiques.
Quant à l'article 17 portant sur les contributions finançant l'apprentissage, il me semble désormais parfaitement rédigé.