Selon nous, reconnaître une formation uniquement consacrée à l'herboristerie représenterait une perte de chance pour le patient. L'herboriste n'ayant pas la connaissance de l'arsenal thérapeutique disponible, notamment en allopathie, cela pourrait retarder la prise en charge du patient par l'allopathie, quand elle est nécessaire. Le docteur Mourgues l'indiquait, une profession qui travaillerait de façon tubulaire sur un seul axe de prise en charge représente un danger. De tels professionnels ne pourraient pas être intégrés au parcours de soins du patient, d'où, forcément, un risque de retard dans la prise en charge, s'agissant d'un traitement initial préventif pour des pathologies a priori bénignes ou de soins complémentaires pour des pathologies plus lourdes.
Nous ne voyons pas comment l'herboriste, même s'il en a conscience ou connaissance, serait en mesure de prendre en compte l'évolution des traitements, parfois très rapide, comme dans le domaine de l'oncologie. Les polymédications sont monnaie courante dans le cas de pathologies lourdes. Cela représente pour nous un danger que d'avoir, dans le circuit de soins, un professionnel isolé n'ayant à son arc qu'une seule corde.