L'usage des plantes s'y développe-t-il ?
Dr Claude Marodon. - Le scandale du Médiator y a contribué. À la Réunion, un tiers des patients sont diabétiques ; c'est un véritable fléau. L'alimentation traditionnelle doit être réhabilitée : manioc, ignames et toutes les plantes à indice de glycémie faible ont cédé la place à une alimentation très riche et, avec la voiture, on ne fait plus d'exercice physique. Or les conséquences du diabète - insuffisance rénale, cécité, amputations - peuvent être sérieuses. La prévalence du diabète est cinq fois supérieure à la métropole, et plus de 120 de nos plantes sont utiles en accompagnement. Il faut donc les inclure dans les fiches patient, et nous travaillons beaucoup en ce sens avec les hôpitaux de Saint-Denis et de Saint-Pierre : il faut au préalable vérifier scientifiquement si ces plantes ne sont pas toxiques.