Je remercie les intervenants. Ils ne sont pas d'accord entre eux, il va donc être difficile de nous faire une idée.
M. Prieur a indiqué que 26 lois avaient traité du changement climatique depuis 2005. Ces lois ont-elles eu des effets probants ?
La France a peut-être pris en compte tardivement la question environnementale, puisque l'environnement a été reconnu pour la première fois dans une loi du 10 juillet 1976. Mais, avec l'intégration de la Charte de l'environnement adoptée par le Congrès le 28 février 2005, de mauvais élèves, nous sommes devenus en quelque sorte les premiers de la classe. Nous sommes tous d'accord pour faire des efforts importants pour la protection de l'environnement, la biodiversité, la lutte contre le changement climatique. Quand on vit à la campagne, on essaie de préserver au mieux notre environnement. Je suis assez surpris d'entendre que 30 % des oiseaux ont disparu en France. Je vis peut-être dans un eldorado, mais je vois toujours autant d'oiseaux, qui détruisent d'ailleurs les récoltes. Pouvez-vous m'apporter des éléments probants et scientifiques sur le sujet ?
La protection de l'environnement est vécue comme une punition pour un certain nombre d'entre nous, notamment les agriculteurs. L'environnement est indissociable de l'économie. On parle beaucoup du bio : encore faut-il qu'il y ait une traçabilité, parce qu'entre le bio que nous faisons en France et celui qui est produit dans d'autres pays en Europe ou d'ailleurs, on voit bien que la traçabilité n'est pas forcément la même.
Les agriculteurs ont fait des efforts considérables en matière de protection de l'environnement et de maintien de la biodiversité. Pourquoi faudrait-il intégrer des dispositions environnementales uniquement dans la Constitution française ? Ne devrions-nous pas agir au niveau européen pour que tous les États aient les mêmes règles ? Sinon, il y aura encore des distorsions de compétitivité entre États. C'est la question que vont se poser les agriculteurs.