Vous avez traité d'économie et d'environnement. Récemment, Dominique Potier, député de ma circonscription, a proposé de modifier l'article 34 sur le droit de propriété et la liberté entrepreneuriale. Plusieurs lois ont été récemment censurées par le Conseil constitutionnel en raison de ces deux principes, comme la loi relative à l'évasion fiscale : nous demandions aux holdings de faire un reporting sur leur activité à l'international ; de même pour une mesure sur la spéculation foncière. Son amendement n'a pas été retenu à l'Assemblée nationale, nous pourrions le redéposer au Sénat pour mentionner que « La loi détermine les mesures propres à assurer l'exercice du droit de propriété et de la liberté d'entreprendre ; elle respecte le bien commun, elle détermine les conditions dans lesquelles les exigences constitutionnelles ou d'intérêt général justifient des limitations à la liberté d'entreprendre et au droit de propriété. »
Agriculteur, je ne me sens pas puni lorsqu'on me demande de modifier mes pratiques dans le bon sens. Nous avons une marge d'évolution incroyable. Face à un certain obscurantisme sur la perte de biodiversité ou le réchauffement climatique - pensez aux climato-sceptiques - je m'interroge sur l'évolution de notre rapport au vivant. Je me sens parfois agressé lorsque certains militants de la cause animale remettent en cause la place de l'animal et ignorent la notion de polyculture-élevage et l'équilibre agro-économique qui en découle. C'est lié à une grande méconnaissance du fonctionnement des cycles naturels : c'est particulièrement grave.