Intervention de Laurence Cohen

Réunion du 11 juillet 2018 à 21h00
Liberté de choisir son avenir professionnel — Article 10 ter

Photo de Laurence CohenLaurence Cohen :

Selon l’Agence nationale de lutte contre l’illettrisme, à leur arrivée en CFA, certains jeunes maîtrisent mal des compétences essentielles à la vie sociale et professionnelle. La plupart d’entre eux ont fréquenté l’école durant une douzaine d’années et en gardent des acquis non négligeables, mais ils sont marqués par une relation difficile à l’univers de l’écrit, à celui des nombres et aux apprentissages scolaires.

La réalité de l’illettrisme diffère selon les régions et selon les publics. En France, on estime que 7 % des personnes sont « illettrées » et 10 % des demandeurs d’emploi. Ce phénomène est loin d’être anodin tant par la suite les difficultés sont grandes pour trouver un emploi, une formation, remplir les démarches administratives du quotidien, etc.

Loin de stigmatiser les personnes en situation d’illettrisme, l’évaluation des politiques régionales de lutte contre ce fléau proposée par la députée Béatrice Piron pourrait être un outil intéressant pour analyser les défaillances de notre système scolaire et rechercher les solutions éducatives à mettre en œuvre tout au long de la vie pour lutter contre l’illettrisme.

Tel est le sens de notre amendement.

Je sais que le Sénat a l’habitude de ne pas donner suite aux demandes de rapport. L’illettrisme est néanmoins un fléau : il est important de disposer de données pour pouvoir y mettre un terme de la meilleure façon possible.

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