Intervention de Muriel Pénicaud

Réunion du 11 juillet 2018 à 21h00
Liberté de choisir son avenir professionnel — Article 11 bis A

Muriel Pénicaud :

Je vais me permettre de répondre avec un peu d’émotion.

Aujourd’hui, 1, 3 million de jeunes n’ont ni emploi ni formation et ne peuvent se projeter dans l’avenir. Ce dispositif innovant permet d’en sauver 800 par an. Et vous voulez empêcher son développement ? Je ne vous comprends pas. Nous sommes pourtant censés être là pour eux, ce soir.

Certains de ces jeunes ont eu des accidents de la vie, d’autres ont connu des difficultés et doivent quitter le système scolaire. Ils ont seize ou dix-sept ans, et les écoles de production, dans lesquelles je vous invite à vous rendre pour discuter avec ces jeunes et entendre leur histoire, en sauvent 800 chaque année.

On ne peut se passer d’une palette de solutions pour répondre aux différentes situations. Ces jeunes, secoués par la vie, connaissent d’énormes difficultés de tous ordres. Or près de 90 % des élèves trouvent un emploi en sortant des écoles de production. Ils ont retrouvé fierté et estime de soi.

Ces écoles sont un peu comme les écoles de la deuxième chance, comme les EPID ou comme le SMA, pour les jeunes en outre-mer, dont je viens de rencontrer les participants. Nous avons la chance de pouvoir nous appuyer sur des dispositifs innovants, sur différents systèmes, qui permettent à des jeunes de se raccrocher et de retrouver leur confiance en eux.

Cet article vise à stabiliser ce dispositif innovant qui existe depuis longtemps : ces vingt écoles viennent au secours de 800 jeunes par an ; grâce à cet article, le dispositif va doubler de taille et sauver 1 500 jeunes. Je vous demande donc de voter résolument contre ces amendements de suppression.

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