Nous nous apprêtons à réinjecter des sommes colossales dans la valorisation de la recherche publique, mais je suis saisi par les perspectives d'efficacité douteuses présentées. Je distingue le financement de laboratoires d'excellence pour booster la recherche publique et la création d'agences plus obscures pour en valoriser le travail. Vous évoquez une abondance de financements sans contraintes, ce qui est relativement inquiétant, un saupoudrage des moyens, un manque de sélectivité des projets retenus, une absence de suivi des organismes bénéficiaires et de réponse à la faiblesse de la recherche privée.
Nous avons l'impression que l'État aime se donner un rôle qui ne devrait pas être le sien, et il s'agit d'un constat d'échec. Non pas qu'il ne se soit rien passé, mais le vrai problème demeure de développer des liens directs avec la mise en place d'incitations et de passerelles favorisant les échanges entre les entreprises et les laboratoires de recherche.
Alors que la dépense de l'État n'a jamais été aussi forte qu'avec ce Gouvernement et que les taxes continuent d'augmenter, notamment pour nos classes moyennes, ne serait-il pas plus efficace de concentrer ces moyens sur le type d'incitations que je viens de décrire et d'économiser le reste ?