Intervention de Patrick Hetzel

Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques — Réunion du 28 juin 2018 à 10h00
Échanges avec mme nathalie carrasco chimiste enseignante-chercheuse au laboratoire atmosphères milieux observations spatiales latmos prix irène joliot-curie 2016 catégorie « jeune femme scientifique » ; mme christine clerici présidente de l'université paris-diderot professeure en physiologie membre du conseil scientifique de l'office ; mme isabelle collet présidente de l'association de recherche pour le genre en éducation et formation argef ; mme maria j. esteban mathématicienne directrice de recherche au cnrs présidente de l'international council for industrial and applied mathematics iciam ; mme claudine hermann présidente de la plateforme européenne des femmes scientifiques epws ; mme hélène morlon mathématicienne du vivant directrice de recherche au cnrs prix irène joliot-curie 2017 catégorie « jeune femme scientifique » ; mme anne-lucie wack présidente de la conférence des grandes écoles cge directrice générale de montpellier supagro institut national d'études supérieures agronomiques membre de l'académie des technologies

Patrick Hetzel, député, vice-président de l'Office :

Tout d'abord je voudrais remercier l'ensemble des intervenantes de ce matin. Le propos était non seulement pertinent mais également très documenté. Je me pose principalement deux questions.

Il peut arriver qu'on ait aujourd'hui un contingent assez important de maîtres de conférences femmes ou de chargées de recherche. Le problème est le passage de maître de conférences à professeur tout comme le passage de chargé de recherche vers directeur de recherche. Comment peut-on faire en sorte qu'il y ait, du côté féminin, une plus grande fluidité des carrières car, pour le moment, nous voyons un bénéfice pour les hommes par rapport aux femmes sur ce sujet ? Vous en avez un peu parlé. Que peut-on faire concrètement ? Faut-il agir au niveau des organismes de recherche, au niveau des écoles et, éventuellement, des universités pour que la politique des ressources humaines évolue ? Faut-il modifier les critères à prendre en compte ? Un petit débat a été rappelé par Mme Calvez tout à l'heure sur les éléments à prendre en considération dans la valorisation d'une carrière. On voit bien que ces sujets ne sont pas simples.

Ma deuxième question porte davantage sur ce que disait Mme Wack et j'adhère pleinement à cette problématique : comment fait-on pour que les femmes puissent accéder à des hauts niveaux, voire très hauts niveaux de responsabilité ? Je me permets de prendre comme exemple Catherine Bréchignac qui a dirigé le CNRS. Un nombre insuffisant de femmes aujourd'hui ont pu accéder à ces hauts niveaux de responsabilité, direction d'organismes, direction d'écoles, etc. Pour ce qui concerne la présidence des universités, des progrès ont été faits mais le sujet demeure. Comme parlementaires, nous nous demandons ce qu'on peut mettre en place. Quelles sont vos préconisations et les leviers d'action pour faire évoluer les choses très concrètement sur le terrain, et comme le disait Mme Hermann, les faire évoluer un peu plus vite pour qu'on puisse voir des résultats tangibles ?

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