Tout d'abord je voudrais remercier l'ensemble des intervenantes de ce matin. Le propos était non seulement pertinent mais également très documenté. Je me pose principalement deux questions.
Il peut arriver qu'on ait aujourd'hui un contingent assez important de maîtres de conférences femmes ou de chargées de recherche. Le problème est le passage de maître de conférences à professeur tout comme le passage de chargé de recherche vers directeur de recherche. Comment peut-on faire en sorte qu'il y ait, du côté féminin, une plus grande fluidité des carrières car, pour le moment, nous voyons un bénéfice pour les hommes par rapport aux femmes sur ce sujet ? Vous en avez un peu parlé. Que peut-on faire concrètement ? Faut-il agir au niveau des organismes de recherche, au niveau des écoles et, éventuellement, des universités pour que la politique des ressources humaines évolue ? Faut-il modifier les critères à prendre en compte ? Un petit débat a été rappelé par Mme Calvez tout à l'heure sur les éléments à prendre en considération dans la valorisation d'une carrière. On voit bien que ces sujets ne sont pas simples.
Ma deuxième question porte davantage sur ce que disait Mme Wack et j'adhère pleinement à cette problématique : comment fait-on pour que les femmes puissent accéder à des hauts niveaux, voire très hauts niveaux de responsabilité ? Je me permets de prendre comme exemple Catherine Bréchignac qui a dirigé le CNRS. Un nombre insuffisant de femmes aujourd'hui ont pu accéder à ces hauts niveaux de responsabilité, direction d'organismes, direction d'écoles, etc. Pour ce qui concerne la présidence des universités, des progrès ont été faits mais le sujet demeure. Comme parlementaires, nous nous demandons ce qu'on peut mettre en place. Quelles sont vos préconisations et les leviers d'action pour faire évoluer les choses très concrètement sur le terrain, et comme le disait Mme Hermann, les faire évoluer un peu plus vite pour qu'on puisse voir des résultats tangibles ?