Près de Valence, dans la Drôme.
Nous identifions en conclusion deux risques fondamentaux. Le premier concerne l'épuisement des associations dû à une tension budgétaire forte. Nous avons noté que le Sénat nous a soutenus lors des débats sur le budget 2018. Nous avons ainsi sauvé quelques milliers d'euros lors de l'examen du projet de loi de finances. Toutefois, l'État réduit fortement le financement de l'hébergement social. Les associations ne peuvent monter de nouveaux dossiers si elles savent que leurs budgets seront coupés. Ces inquiétudes concernent les associations de ma fédération, mais aussi toutes les structures qui dépendent du BOP 137.
Le second risque que nous relevons est celui, encore plus grave, de tromper les personnes en situation de prostitution que cette loi vise à protéger. La loi suscite des espoirs. Nous ne voulons pas que cet espoir soit déçu. Une telle évolution serait particulièrement regrettable vis-à-vis d'un public en grande précarité sociale et administrative. La mobilisation du Gouvernement et de la majorité actuelle autour de ce public précaire et de la précarité en général pose question. Notre fédération travaille sur les enjeux de précarité de manière globale. La prostitution représente une forme de grande précarité et de violence. Il nous paraît donc important d'amplifier la mobilisation si nous souhaitons sauver ce dispositif et lui donner une réalité qui corresponde à l'ambition initiale de la loi du 13 avril 2016.