Intervention de Fabienne Allard

Mission d'information Développement de l'herboristerie — Réunion du 18 juillet 2018 à 14h45
Audition de Mme Fabienne Allard directeur de la marque naturactive et de M. Michael daNon directeur général adjoint en charge des affaires économiques du juridique des affaires réglementaires de la qualité et de l'information médicale des laboratoires pierre fabre

Fabienne Allard, directrice de la marque Naturactive :

J'aborderai à présent différents points réglementaires. D'une part, la liste de 540 plantes, précisée par l'arrêté du 24 juin 2014, ne reflète pas la réalité, puisque le principe de reconnaissance mutuelle entre les pays de l'Union européenne permet d'en reconnaître un millier. D'autre part, la réglementation des allégations sur les plantes est aujourd'hui bloquée, celle en vigueur pour les compléments alimentaires, conforme aux critères d'évaluation de l'EFSA, ne s'applique qu'aux vitamines et aux minéraux. La complexité des plantes tient au fait que chaque partie de plante doit être prise en compte. Ces allégations sont aujourd'hui en attente et nous ne fonctionnons qu'avec les allégations traditionnelles qui s'avèrent limitées. De nombreuses plantes demeurent sans allégation, ce qui laisse le consommateur dépourvu d'information maîtrisée. En outre, cette situation est un frein à l'innovation, faute de pouvoir communiquer sur les bienfaits des actifs des végétaux identifiés. Le Syndicat national des compléments alimentaires s'est exprimé en faveur d'un principe d'allégation gradué prenant en compte les aspects de sécurité, de toxicologie et d'efficacité.

La formation des professionnels de santé représente un second enjeu. Certes, les pharmaciens s'appuient sur les fournisseurs pour se former et peuvent suivre des formations universitaires de phytothérapie et d'aromathérapie. Ils sont au coeur du nouveau parcours de soins pour accompagner les médications à domicile et les traitements ambulatoires, en particulier en cancérologie. De nombreux patients, en situation de traitement lourd, cherchent un complément dans la médication naturelle pour contrer certains effets indésirables. On pourrait imaginer un système comparable à la nutrition afin d'aboutir à une formation plus systématisée susceptible de s'adresser, de manière graduée, à différents acteurs selon leur degré d'expertise : les naturopathes, les préparateurs, les pharmaciens, les médecins généralistes et phytothérapeutes.

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