Je tiens à saluer le début des propos de M. Didier Guillaume et du Gouvernement : il est juste de dire qu’il n’y a pas ceux qui seraient pour et ceux qui seraient contre les personnes en situation de handicap ou les personnes âgées en perte d’autonomie. De la même façon, il n’y a pas, d’un côté, les pragmatiques et, de l’autre, les butés. Il serait beaucoup plus sain pour nos débats de sortir de ce schéma.
Je mesure ce qui a été fait en 2005 et ce qui n’a pas été fait depuis, ou en tout cas insuffisamment. Pour autant, j’avais cru comprendre que le macronisme, c’était l’ambition, la volonté de faire enfin ce qui n’avait pas été réalisé depuis dix, vingt, trente ou quarante ans. Or on nous explique, et je le regrette, que, finalement, c’est compliqué, et parce que c’est compliqué, il faut faire autrement. Pourtant, sur d’autres textes, on sait dire qu’il faut aller jusqu’au bout. C’est en cela que je trouve votre attitude assez choquante.
Vous nous dites que les associations sont favorables, mais ce n’est pas vrai. Nous savons, pour les avoir reçues, qu’elles ne sont pas d’accord avec le projet de loi, spécifiquement avec cet article. Elles demandent donc que nous revenions dessus.
Vous nous expliquez qu’il faut changer le siphon… Nous voyons bien que la question de l’évolutivité n’est pas encore suffisamment claire, tout comme celle du financement. Vous indiquez que les bailleurs sociaux vont financer, mais je vous réponds que, depuis la dernière loi de finances, ils ont du mal à entretenir l’existant. Faire mieux sera donc compliqué. Pour le privé, vous l’avez souligné à juste titre, il n’y a rien d’obligatoire.
J’aurais aimé que vous manifestiez une volonté d’aller beaucoup plus loin, plutôt que d’apparaître comme les initiateurs d’une régression, notamment à travers cet article 18. Voilà pourquoi je voterai les amendements de suppression.