… non seulement pour sa victoire en Coupe du monde, mais aussi pour son état d’esprit exceptionnel.
En 1998, la France remportait à domicile son premier trophée mondial. C’était la victoire d’une équipe métissée, vite surnommée « black-blanc-beur ». Comme le notait le sociologue et ancien ministre Azouz Begag, chacun pouvait alors s’identifier à une histoire à travers un joueur : Zidane pour les personnes originaires d’Afrique du Nord, Karembeu pour les Kanaks, Djorkaeff pour les Arméniens, Henry pour les Antillais, Lizarazu pour les Basques.
Rien de tel en 2018 ! Nos champions n’ont qu’une expression à la bouche : « Vive la République, vive la France ! » §Ils disent leur fierté d’être Français, chantent la Marseillaise jusque sur le perron de l’Élysée et refusent d’être renvoyés à leurs origines. Ainsi, quand le site Sporf associe dix-neuf joueurs au drapeau de leur pays d’origine, le défenseur Benjamin Mendy répond en accolant un seul et même drapeau à chacun, notre drapeau bleu-blanc-rouge.