Monsieur le président Requier, permettez-moi à mon tour, au nom de l’ensemble des membres du Gouvernement, de dire la fierté et l’admiration qui ont été les nôtres devant le magnifique résultat obtenu par l’équipe de France de football à l’occasion de cette compétition.
Magnifique d’abord, parce que la victoire est belle. Magnifique ensuite, parce que, au-delà du résultat sportif, il y a eu, vous avez raison de le souligner, un état d’esprit, une joie, une fierté, une envie d’assumer ce que l’on est qui étaient parfaitement réjouissants. Cela a, je crois, suscité l’enthousiasme des Français, de ceux qui aiment traditionnellement le football, – c’est mon cas depuis longtemps –, mais aussi, au-delà, de ceux qui aiment la France. Ils ont vu dans cette équipe de jeunes gens, parfois très jeunes, quelque chose qui ressemblait à ce que nous voulons montrer de notre pays. Je m’associe donc à vos félicitations, monsieur le président Requier.
J’ajoute que cette victoire n’est pas seulement sportive. En tout cas, elle n’est pas neutre. C’est parce qu’elle n’est pas neutre qu’elle a suscité autant de réactions : certains dénigrant le caractère de cette équipe, d’autres, au contraire, le célébrant. Au fond, qu’on la critique ou qu’on la célèbre, on dit que cette équipe montre quelque chose de particulier de notre pays.
Vous avez cité le Président Obama, qui s’est exprimé à l’occasion du centième anniversaire de la naissance de Nelson Mandela. Ce n’était probablement pas neutre dans son esprit, et ce n’est clairement pas neutre dans le mien.
Au fond, ce qui est le plus notable dans cette victoire, c’est ce que les joueurs en disent eux-mêmes. Bien souvent, nous avons la tentation de faire dire aux sportifs, surtout lorsqu’ils sont victorieux, des choses qui nous arrangent. C’est là un travers humain, pour ne pas dire un travers politique. Aussi, le mieux est de nous contenter de répéter ce que les joueurs ont dit avec ardeur, avec enthousiasme, avec vigueur : vive la République et vive la France !