Cette stratégie, développée au niveau de la Commission européenne, comporte quatre blocs, dont la séparation avancée, pour laquelle on est sûr des techniques mises au point à l'échelle du laboratoire, et qui doit passer à un palier semi-industriel.
Le deuxième élément concerne le fait de mettre les actinides mineurs dans des combustibles innovants, pour pouvoir les traiter soit dans des réacteurs critiques, soit dans des réacteurs sous-critiques.
Le troisième pilier est celui des transmutateurs : il faut construire ASTRID et ADS, pour avoir une idée de l'efficacité, dans un souci de production d'énergie et de concentration des déchets.
Le dernier bloc est le suivant : lorsque l'on place les actinides mineurs dans un réacteur critique, ou sous-critique, on ne les brûle pas en un seul passage. Il convient de faire du multi-recyclage, qui appelle un retraitement susceptible d'être différent de celui développé pour les combustibles des REP. Ce quatrième bloc, relatif à la pyrochimie, est tout aussi important que les précédents.
Pour ces quatre blocs, la démonstration préindustrielle coûterait entre 6 et 9 milliards d'euros, c'est-à-dire moins de 10 % de l'enveloppe disponible pour ce problème à l'échelle européenne.